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Le
moussem de Tan Tan, patrimoine immatériel de l’Humanité:
L’Unesco a décidé de déclarer le moussem de
Tan Tan, patrimoine immatériel de l’Humanité.
L’ouverture officielle du moussem a été présidée par SAR
le Prince Moulay Rachid. Placé sous le haut patronage de
SM le Roi Mohammed VI et sous l’égide du ministère de la
Culture et l’Unesco, le festival culturel et touristique
de Tan Tan s'organise dans un espace de 600 tentes
traditionnelles installées sur une superficie globale de
10 hectares. Une centaine de journalistes, plusieurs
chaînes de TV étrangères, près de 200 personnalités du
monde des arts et de la culture ainsi que les
ambassadeurs de l’Unesco participent à l’événement.
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Surgissant du désert
rocailleux de la Hmada, Tan-Tan accueille ses visiteurs
avec deux grands chameaux de pierres qui laissent se
dévoiler une ville calme et authentique. Tan-Tan est un
lieu où
le
temps a tissé la toile d’une culture millénaire et où
nomadisme et désert ont imprimé un rythme de vie. Ce
rythme anime notamment la ville lors de son Moussem, une
fête qui célèbre le patrimoine et la culture sahraouis.
Des tentes à perte de vue, un paysage riche en couleurs,
des chants et des danses d’une sublime beauté, c’est
ainsi que Tan-Tan fête sa culture et son patrimoine. Son
Moussem est inscrit, à ce titre, au patrimoine
immatériel universel de l'Unesco depuis 2004. |
Forte
de par sa position géostratégique privilégiée sur un
rivage atlantique de 80 km, la diversité de ses sites
naturels, la douceur de son climat et la volonté et la
bonté légendaire de ses hommes, la province de Tan Tan
semble réunir tous les ingrédients d’un pôle touristique
de grande envergure dans la partie méridionale du
Royaume. Située au sud du Maroc, la province (près de 70
mille habitants, dont 60 mille dans la seule ville de
Tan Tan), est composée à 40 PC de plaines et à 60 PC de
zones montagneuses. Adossée à deux chaînes de montagnes
(Ouarkziz et Zini), qui forment le relief le plus
accidenté, elle abrite une flore constituée
essentiellement d’arbrisseaux de courte taille aux
feuillages résineux, ainsi que de formations fréquentes
de graras et de sabkhas sur les terre-pleins.
Outre un climat sec et aride qui fait le bonheur des
visiteurs, la province est en droit de se targuer de sa
position à l’embouchure de Oued Draâ et Oued Chbeika et
à proximité de l’oasis Ouin Medkour et la plage Al
Ouatia, un des fleurons prometteurs du balnéaire au sud
du Maroc. Autant d’atouts qui justifient l’intérêt
croissant que les tours opérateurs internationaux
manifestent à l’égard du secteur touristique dans cette
province, qui constitue un prolongement stratégique pour
le tourisme national, en particulier pour la station
balnéaire d’Agadir
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La province est dotée aussi d’une riche palette de sites
touristiques d’un intérêt avéré comme les grottes de
Oued Boulamghayr, les oasis parsemées le long de Oued
Bouaâllaga, Oued Al Ouaer et Oued Jrifia, en plus
d’autres curiosités comme la Tombe du Titan dans le
cimetière des nomades. Elle propose d’autres créneaux
touristiques très prometteurs, dont une gamme de
nouveaux produits allant de la chasse à la pêche et au
tourisme de croisière, en passant par les randonnées à
dos de chameaux et des raids auto et moto. Tan Tan
propose également un immense chantier pour les férus du
tourisme culturel et les curieux en quête de vestiges
historiques comme les fossiles et les gravures rupestres
que recèlent la région de Tilemzone et l’embouchure de
Oued Chbeika, en plus du patrimoine marocain typiquement
saharien avec ses coutumes ancestrales, son mode
vestimentaire authentique et les senteurs d’un art
culinaire des plus exquis.
Pour les amateurs du tourisme écologique, la province
propose des randonnées dans le parc naturel du bas Drâa
qui, couvrant une superficie de plus de 300 mille
hectares, regorge d’une impressionnante richesse
faunistique, dont des espèces endémiques de gazelles,
d’hyènes, d’oiseaux et de chameaux.
Signalons qu’environ 60.000 personnes habitent la
province de Tan-Tan dont 92% en milieu urbain, et
d’étend sur une superficie de 17.300 km2. Elle est
découpée en 7 communes dont deux municipalités et cinq
communes rurales. En plus du soleil, l’évasion, la mer,
la montagne, le désert et les oasis, Tan-Tan est une
destination touristique par excellence. Le tourisme est
l’un des principaux atouts de la province grâce aux
moyens d’attraction touristique dont disposent les sites
d’intérêts touristiques tels que les embouchures de
l’oued Draâ et de l’oued Chbika située
à une quarantaine de kilomètres de la ville, la plage
d’El Oautia et l’oasis de Ouin Medkour.
La province de Tan-Tan compte 38 hôtels dont cinq
classés. Leur capacité d’accueil est d’environ 1000
lits. L’entraide nationale est matérialisée à Tan-Tan
par des maisons de bienfaisance, des centres d’éducation
et des centres sociaux. Plus de 1200 personnes
bénéficient des prestations offertes par les différents
services de l’entraide nationale.
Guedra, une
danse du Sahara
Le folklore du Sahara présente une variété considérable
dans les styles des rythmes, les mélodies et les
coutumes. Variété qui est étroitement liée aux réalités
géographiques et aux implantations tribales.
La guedra est une danse sans déplacement, rythmée par un
tambour en terre cuite. L'art de la danseuse réside dans
ses mouvements de bras et de mains.
Elle peut être interprétée par une femme seule, deux
femmes, ou une femme et un enfant. C’est une danse de
transe aux mouvements de base simples. La danseuse vêtue
d’un haïk bleu, ondule des mains dans plusieurs
directions. Aux abords de la transe, elle exécute des
mouvements convulsifs de la tête, balançant ses tresses
de part et d’autre. Les doigts de la main dessinent des
motifs qui symbolisent un langage mystérieux qui se
confond dans l’immensité du désert. Son cadre musical
est composé d’un petit groupe d’hommes dont l’un deux
exécute un rythme régulier en frappant sur une poterie.
La danse est effectuée par une femme située au milieu du
groupe de chanteurs. Elle est à genou, enveloppée dans
une étoffe bleue, et exécute de la tête et des mains la
rythmique endiablée de la «guerrière». Cette danse
commence par des gestes de mains aux quatre direction
(Nord, Sud, Est et Ouest) puis aux éléments : ciel (vers
le haut), la terre (vers le bas), vent (dehors) et l’eau
(abaissant). Le costume traditionnel des femmes est
essentiel à la danse. C’est un haïk formé d’un grand
morceau de tissu et tenu par deux bornes avec une longue
chaîne drapée entre les deux.
La «guedra», marmite en arabe, tient son nom du tambour
que l’on fabrique en tendant une peau de chèvre sur cet
ustensile de cuisine. C’est une danse de bénédiction
cher les Berbères du Sud, que l’on rencontre également
dans d’autres parties du Sahel.
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